6 idées reçues à combattre pour enfin tirer bénéfice du carnet de santé numérique français.

IDEE REÇUE N°1 : LE DMP EST MORT

Si depuis juillet 2021, il n’est plus possible de créer un DMP, c’est parce que l’Etat est en train de créer automatiquement un DMP pour chaque personne affiliée à l’Assurance Maladie, y compris les mineurs. Le DMP devient en effet une pièce centrale de Mon Espace Santé qui sera mis en place en janvier 2022.

IDEE REÇUE N°2 : QUAND IL EXISTE, IL Y A DES CHANCES QU’IL SOIT VIDE

Près de 10 millions de DMP sont ouverts aujourd’hui. Chacun comporte en moyenne 20 documents (volet de synthèse médicale, vaccins, comptes-rendus d’hospitalisation, comptes-rendus d’analyses biologiques, comptes-rendus d’examens d’imagerie médicale). Les établissements de santé comme les laboratoires de biologie et les cabinets de radiologie sont fortement incités à alimenter les DMP. L’alimentation va donc crescendo.

Chaque DMP créé comporte automatiquement les données de l’historique des remboursements de l’assurance maladie : soins médicaux et dentaires, hospitalisations, médicaments, dispositifs médicaux. Chaque évènement indique la date d’occurrence et le professionnel de santé ou l’établissement de santé impliqué.

IDEE REÇUE N°3 : ALIMENTER LE DMP EST UNE PERTE DE TEMPS EN CONSULTATION

Alimenter le DMP d’un patient est un acte en faveur du patient et de la fluidité de son parcours de soin. Cet acte qui se réalise en un clic devrait être un réflexe lors des consultations pour y déposer une synthèse médicale ou un compte-rendu important pour une prise en charge extérieure.

Plus important encore, la consultation du DMP est un vrai gain de temps en consultation. Elle permet de prendre connaissance en quelques clics de l’historique médical du patient, de ses traitements en cours, de ses résultats d’analyses. La consultation du DMP peut faciliter la prise en charge d’un nouveau patient, aider au diagnostic, éviter de refaire des analyses déjà prescrites et réduire le risque iatrogénique.

Les investissements réalisés sur l’interopérabilité des données de santé permettent une bonne communication entre le DMP et les logiciels métiers et évitent les pertes de temps dans la manipulation des outils.

IDEE REÇUE N°4 : LE DMP EST UN FOURRE-TOUT, DIFFICILE DE S’Y RETROUVER

Chaque document est classé dans la catégorie qui s’y rapporte et enregistre les informations de date de dépôt et de son auteur. Le lien de certains documents entre eux est aussi mis en évidence, notamment dans le cas d’une hospitalisation. Cette structuration permet d’appliquer des filtres afin d’accéder rapidement aux informations les plus pertinentes.

IDEE REÇUE N°5 : LE DMP EST UN OUTIL DE CONTRÔLE DE L’ACTIVITE DU PROFESSIONNEL DE SANTE

Les professionnels de santé sont incités à utiliser le DMP. L’alimentation comme la consultation des DMP seront à l’avenir encouragées afin de fluidifier le parcours de soin. Le contenu des documents reste strictement confidentiel et à la discrétion du professionnel de santé. Les instances de santé n’y ont aucunement accès.

Le DMP n’a pas vocation à interférer dans la responsabilité médicale mais juste à être une source d’informations complète contribuant à sécuriser la prise de décision du médecin et éviter la multiplication des actes inutiles telles que des analyses déjà réalisés.

IDEE REÇUE N°6 : OUVRIR L’ACCES AUX DONNEES DE SANTE DES PATIENTS VIA LE DMP N’EST PAS SECURISANT

L’accès aux données de santé est strictement encadré par la CNIL et nécessite une authentification forte du professionnel de santé et du patient. Le patient est maître à bord et libre de décider quel professionnel de santé a le droit ou non d’accéder à ses données de santé. En aucun cas les données stockées dans le DMP ne peuvent être rendues visibles à un assureur, un employeur ou un service de l’Etat.

Le DMP est un entrepôt national sécurisé géré par l’Etat français. C’est une garantie de sécurité à l’heure où les GAFAs multiplient les initiatives pour être au cœur de l’économie de la donnée.

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