Au mois de septembre dernier, François Marcus, pharmacien à Villers-Outreaux (Nord) a fait appel à icanopée qui propose un logiciel spécifiquement dédié aux pharmaciens afin d’ouvrir les DMP.

« Une promotion à moitié prix a fini de me convaincre, avoue-t-il, du coup, j’ai demandé deux licences sur deux lecteurs de carte Vitale. Actuellement, ce service est extérieur à nos logiciels métier et il n’est possible que d’ouvrir le dossier médical partagé, sans l’alimenter en données. Pour l’instant aussi, certains bénéficiaires rattachés au numéro NIR (sécu) d’un de leurs parents ne peuvent pas encore ouvrir de DMP.

Nous avons déjà le DP (dossier pharmaceutique) qui consiste en un serveur national qui nous permet de savoir si les traitements que l’on délivre ne présentent pas d’incompatibilité avec d’autres.

Le DMP, lui, nous le présentons comme un carnet de santé en ligne, propriété du patient qui peut s’y connecter sur internet. Les gens se montrent très intéressés.

Cela prend deux minutes pour ouvrir un DMP en comptant le document que l’on remet et que l’on explique, incluant les explications que l’on a pu fournir aux patients avant la création.

Bien sûr, si une discussion s’engage avec les patients, alors cela peut durer…

Nous leur demandons un numéro de téléphone mobile et/ou une adresse mail afin qu’ils reçoivent leurs mots de passe pour le site internet. L’intérêt majeur, à mon avis, c’est d’avoir accès à tous les antécédents à partir de la carte vitale ou d’un code chiffré. Bien sûr, il ne faut pas que cela reste une coquille vide. C’est le travail des médecins, de ville et hospitaliers. »

Constatez-vous une méconnaissance ou des oppositions à l’ouverture des DMP ?

« La majorité des gens ne savent pas, au départ, de quoi il s’agit. Leur « consentement éclairé », ils le donnent facilement car cela veut juste dire qu’ils reconnaissent qu’ils sont d’accord. Globalement, il n’y a presque pas de refus mais on se rend compte tout de même qu’un certain nombre de personnes n’ont pas d’adresse e-mail.

Alors certes, on n’est pas très bien payés pour la création d’un DMP (1 € par ouverture) mais c’est à nous d’en créer suffisamment. Mais notre métier va évoluer vers un autre système : on ne pourra plus vivre que du médicament. Nous serons amenés à proposer d’autres services. Il ne faut pas répondre présent à toutes les sirènes mais les sirènes officielles, ça a du bon. Peut-être faisons-nous le jeu de la Sécu mais il y a entre 22 et 23000 pharmaciens en France et c’est le seul endroit où vous pouvez rencontrer un professionnel de santé sans avoir pris rendez-vous. Nous pouvons toujours répondre à un problème de santé, pas forcément par une solution mais au moins en aiguillant le client vers le bon endroit. Dans certains villages, il n’y a plus de boulangerie mais il y a encore une pharmacie. »

Comment avez-vous fait le choix de la solution icanopée et en êtes-vous satisfait ?

« Je travaille avec le logiciel métier Opus et quand je leur ai demandé l’accès au DMP, ils m’ont proposé une solution de location d’un lecteur à 48 € par mois. J’ai refusé, préférant acheter mon matériel parce qu’un lecteur de carte vitale ne coûte rien et ça dure 20 ans. J’ai eu vent d’icanopée, j’ai appelé et ils m’ont convaincu, parce que leur lecteur double-cartes est vendu 84 € et la licence 48 € par an pour l’accès au serveur DMP de l’Assurance Maladie. Je suis très content de la solution DMP-create car icanopée m’offre un service efficace, simple et pas cher. Pour l’instant, la plupart des éditeurs de logiciels n’offrent rien de plus. Et de toute façon, les quelques problèmes que nous rencontrons sont les mêmes. Mais icanopée est une plus jeune société, avec une réactivité meilleure que les gros groupes. De toute façon, il y aura toujours une partie du dossier qui nécessitera un peu de lenteur informatique. Et pour ma part, je veux bien payer un peu plus par an à condition d’avoir un bon service. Je voudrais que cela s’intègre au logiciel métier à condition que l’on puisse consulter et placer des éléments dans le DMP, mais pour l’instant ce n’est pas prévu. Est-ce l’étape suivante ? L’étape miraculeuse qu’on attend tous ? »

G.B

M